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Pourquoi restons-nous dans ces schémas répétitifs négatifs ?

Dernière mise à jour : 11 mai

On se rend bien compte que certains de ces schémas ne sont plus adaptés à notre vie, à notre environnement, à notre état d’esprit, qu'ils nous freinent et peuvent amplifier notre mal-être. Alors pourquoi continuer à les reproduire ?



Une femme assise sur son canapé, visiblement désespérée et épuisée, reflétant le poids des schémas émotionnels répétitifs.
Les schémas répétitifs peuvent générer une réelle douleur émotionnelle et un certain épuisement mental lié aux comportements récurrents.

Ce sont devenus des croyances limitantes dans notre vie actuelle, elles nous freinent, et s’auto alimentent selon Jean Cottraud. Et la réalité finit par confirmer la croyance du sujet. Par exemple, si mon besoin est d’attirer la compassion et l’intérêt de mon entourage, car je me sens invisible aux yeux des autres, peu appréciée, je vais me plaindre, jouer à la victime. Ce qui va entraîner au fur et à mesure un désintérêt de la part de l’entourage, voire même du rejet. Ma croyance que je suis invisible et peu appréciée est alors confirmée.


“Et cela finit par devenir une prophétie auto réalisatrice.”

Mais alors, pourquoi restons-nous dans ces schémas négatifs ? Est-ce un manque de volonté ? Nous l’avons vu dans l'article sur la création de ces schémas, continuer à prendre le même chemin neuronal devient facile et naturel. Changer de chemin va alors paraître plus compliqué pour notre cerveau, et l’issue plus incertaine, ce qui va utiliser plus d’énergie psychique, nous apprend Samah Karaki. Malgré notre envie de changer et d’aller contre cet automatisme, cela nécessite beaucoup d’efforts conscients. Il y aura presque automatiquement des rechutes d’ailleurs, nous allons malgré nos efforts retomber dans ces schémas quelques fois. C’est donc principalement lié à une problématique énergétique.


Voici d’autres pistes de réflexions. Freud parle par exemple de la notion de masochisme moral : ce besoin de souffrir, de se punir de quelque chose. On répéterait cette erreur pour souffrir tant qu’on estime que l’on ne s’est pas racheté. Peut-être ressent-on une certaine culpabilité de manière inconsciente, qui serait liée à la faute d’un aïeul. Par loyauté familiale, nous allons porter ce fardeau nous aussi.


Il peut aussi y avoir une peur, plus ou moins consciente de changer : qui sommes-nous sans ces comportements habituels ? Sans ces schémas répétitifs ? Finalement, si ces schémas sont présents depuis notre enfance, nous ne savons pas qui l’on est sans. On s’est construit avec une vision de nous, on a pu associer un trait de personnalité à un comportement qui a été créé par habitude. On s’identifie à ce comportement. Par exemple, celle qui vit systématiquement du rejet finit par croire qu’elle est trop différente pour arriver à s’adapter, alors elle va finir elle-même par se qualifier de marginale et se marginaliser. Mais si sa perception d’elle-même change, qu’elle n’est plus la marginale, qui est-elle ? Cela peut faire peur et inconsciemment, on va peut-être préférer ne pas changer pour s’éviter l’inconnu, l’incertitude.


Jean Cottraud explique que l’on continue tant que notre besoin n’est pas assouvi. Cela me fait penser à la notion de bénéfice secondaire. On va mettre en place ce comportement néfaste pour combler ce besoin, pour atteindre un bénéfice. Milton Erickson, fondateur de l’Hypnose Ericksonienne considère d’ailleurs qu’il y a toujours un bénéfice secondaire derrière un comportement. On y gagne quelque chose à agir de la sorte, et à reproduire cette erreur. Mais ce bénéfice est souvent inconscient, et nécessite de travailler sur soi pour le comprendre.


Mais alors, comment réussir à se défaire de ces schémas ? Vous aurez des pistes de réfléxion dans le prochain article.


Podcast Métamorphoses de Anne Ghesquières – Pourquoi répétons-nous toujours les mêmes erreurs – Dr Juan David Nasio

Podcast Émotions de Louis Media - pourquoi reproduisons-nous toujours les mêmes erreurs ? – Journaliste Jeanne-Marie Desnos qui donne la parole à la Docteure en neuroscience Samah Karaki et au Psychiatre Jean Cottraud.

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